Le Cueilleur de Champignons...

Publié le par Isa-Marie

La typologie du cueilleur de champignons est très variée ! On s'amuse vraiment à croiser les différents passionnés qui tous ont des attitudes disparates.
Il y a le "pro", celui qui vient dès l'aube et attend le lever du jour dans sa voiture avec un thermos de café. Trop tôt pour sortir, mais prêt pour le top départ dès le lever du jour. Pour le croire il faut le voir et donc être là aussi... On l'a fait ! A l'époque (il y a bien une quinzaine d'années) mon oncle nous a "parrainés" en cueillette. Avec lui c'était une affaire sérieuse. Et justement ça se passait comme cela. C'était difficile (de se lever si tôt le dimanche) mais il y avait une sacrée ambiance. Et la cueillette durait jusqu'à l'heure dite (celle du déjeuner tardif). Si on en avait assez, s'il pleuvait, si les paniers devenaient trop lourds, pas question d'arrêter, c'était l'armée !

BoisT-copie-1.jpg

Le pro est déguisé en tenue de camoufflage. Ton sur ton, il se fond dans la forêt. Pas forcément malin si on cohabite avec les chasseurs (ca arrive). Il est coiffé d'un chapeau à l'anglaise pour éviter les tiques (qui foisonnent), d'un bâton (toujours le même par superstition), et de bottes en cahoutchouc. Armé du fameux sixième sens aussi. Il flaire l'humus et le mycélium et a un don pour s'orienter où il faut...
PanierT.jpgA l'inverse, on croise aussi le dilettante. Il arrive un peu tard, regrette de voir tant de voitures déjà garées et se dit qu'il aurait du venir plus tôt. Déguisé aussi mais pas forcément doté du flair infaillible. Il suit les autres, va où il voit du monde, pose des questions, s'informe et essaie de s'y mettre. Mais en fin de cueillette son panier n'est pas forcément plein...

CepeT-copie-1.jpg

La sortie des paniers : rigolo de voir comment s'y prennent les cueilleurs au sortir du bois. Vers midi un drôle de ballet commence. Les "fiers de leur récolte" sortent du bois paniers pleins en avant comme des trophées. Ils croisent les dilettantes qui arrivent et se disent que c'est de bon augure. Mais il y a aussi les cachottiers qui lorsqu'on les questionne sur leur récolte répondent que ce n'est pas terrible alors que sous les feuilles, au bout de leurs bras chargés, on devine un abondant amoncellement de cèpes... 
Et il y a ceux qui ne veulent pas rentrer bredouilles et on ramassé, faute de champignons, des châtaignes. Bien aussi les châtaignes !
Je vous laisse, on m'appelle, j'ai mis mes bottes, on file : nous sommes mi pros, mi dilettantes !

 

Pour ceux qui n'avaient pas lu ce post : faut il révéler ses coins à champignons (click) ?

 

Comment cuisiner sa récolte ? Tout est là (click) et là (click) 

 

 

 

La newsletter vous informe en avant première d'événements et de publications à venir et fait le point du meilleur de Grelinette et Cassolettes (astuces, idées de présentation etc.). Pensez à vous inscrire (en bas à droite) en cochant "notification de publication d'articles". Vous pourrez ainsi recevoir les articles au fil de leur publication, qui n'est pas forcément régulière...

Partager cet article

Repost0

Commenter cet article

F
C'est un domaine dans lequel mes connaissances sont malheureusement nulles....alors pour moi c'est juste ramassage de châtaignes! J'aime beaucoup sens de l'observation et ta description des cueilleurs!
Répondre
I
Ah j'ai oublié, je cache sous les feuilles les "tailles" de champignons (il ne faut pas laisser de traces)et quand je sors des bois je mets des fougères sur ma cueillette pour qu'on ne la voit pas.<br /> ;-)
Répondre
I
Tu m'a fait bien rire, alors selon ta typologie je suis du type Pro, moi j'y vais en semaine avant l'arrivée des parisiens ! LOL ! Et les cèpes je sais où j'ai cueilli chacun et d'une année sur<br /> l'autre ils sont toujours aux mêmes endroits, je connais cette forêt comme ma poche, chaque arbre (enfin dans mes coins) et j'y vais presque les yeux fermés. J'ai en effet la tenue de camouflage,<br /> mais des chaussures de marche, un bâton (c'est que le mien), un panier et deux couteaux (un pour les bons champignons, un pour les douteux) et puis dans mon sac à dos : une boîte pour quand je<br /> trouve quelques girolles (faut pas mélanger avec les cèpes ça les abîmes) et puis un aspi-venin et la carte de la forêt (on ne sait jamais elle fait 50 000 hectares), une bouteille d'eau et mon<br /> portable ! Ben oui j'y reste des heures, parfois jusqu'à la nuit. Cueilleur-addict oui c'est moi ! ;-)
Répondre
V
J'ai adoré cet article ! C'est si bien raconté ! Merci !
Répondre
N
j'avoue que moi je suis dilétante suprème : je vais sur le marché pour les ramasser directement sur l'étal ! moins frais et moins de satisfaction perso peut etre mais aussi moins de levé à 5h un<br /> dimanche matin ^^
Répondre
C
Une promenade riche et vivifiante à travers la psychologie du cueilleur de champignons.<br /> Ta philosophie est excellente...<br /> Ah, le fumet des champignons ramassés dans le ventre des bois!<br /> Gros bisous, je vais essayer de dormir mais la douleur me tient éveillée.<br /> Cendrine
Répondre
5
J'avoue que je ne vais jamais à la cueillette aux champignons... Pas eu l'habitude, et du coup crainte de ne pas savoir reconnaitre les bons des mauvais...<br /> Alors, je laisse cela à petit zescargot! (oui, oui, il est toujours là !!!)<br /> 56oceane et @__:
Répondre
E
Eh eh ! Demain je rejoins mon frère en Auvergne et à nous les cèpes ! Merci pour cet avant goût ! Le temps me tarde de retrouver nos forêt !
Répondre
M
Bonjour Isa-Marie,<br /> Je ne suis hélas pas un pro des champignons... tout au plus une "pro-meneuse" des sous-bois... cela dit, j'aime fureter ici et là quand je sais qu'il y une possibilité de découvrir quelques<br /> champignons que je connais... la ballade devient fructueuse et très intéressée... lol...<br /> Je te souhaite une très belle journée de dimanche, bise amicale,<br /> Jacqueline
Répondre
E
super la récolte - tu vas pouvoir faire de belles recettes - tu sais que je fais actuellement dans le cadre de la semaine du goût une exposition sur les bonbons - un livre qui me serait super utile<br /> - bisous fleuris - bon dimanche à toi
Répondre
M
je ne connais pas grand chose;alors je les achètent*<br /> bon dimanche
Répondre
D
Merci pour ce beau témoignage. J’aimerai tant savoir reconnaître les bons champignons. J’ai plusieurs fois participé à des sorties mycologiques avec un spécialiste. Le matin rendez vous à 8 heures<br /> avec l’accoutrement adéquat. Je n’imaginais pas qu’il existait autant de variétés de champignons non comestibles pour beaucoup. Mon panier est presque toujours restés vides ( à défaut de ramasser<br /> des châtaignes). Je pense que notre guide s’abstenait de nous emmener dans les bons coins à comestibles. Je suis novice en la matière et j’aimerai connaître quelqu’un comme ton oncle qui m’apprenne<br /> à observer la nature des sous bois, reconnaître les bons champignons, les bons coins et pouvoir savourer ensuite ma cueillette.<br /> Je pourrai transposer ton histoire à la mienne avec la pêche à pied auquel mon grand-père m’a très jeune initiée. Il m’a appris le sens de l’observation de l’estran. Les rituels sont semblables, il<br /> faut du courage, se plier au rythme des marée, ne pas avoir peur de s’enliser dans la vase pour en remplir son panier, les palourdes ça se mérite. J’ai ensuite appris à connaître les algues<br /> comestibles, les pontes, lièvre de mer ….Tout ne se mange pas, la nature est belle.<br /> Je veux bien troquer mes connaissances de l’estran contre celle des sous bois et savoir reconnaître ses champignons délicieux.<br /> Merci encore
Répondre
T
J'ignorais que tu voyais mon père comme ça, je n'ai jamais eu cette sensation en allant aux champignons avec lui :) Tu devrais lui envoyer le lien !
Répondre
V
Comme ils sont beaux tes champipis, j'y sous allée hier mais la cueillette à été assez pauvre, bon il faut dire que nous allions dans un parc acropark qui était fermé donc reconversion<br /> champipis<br /> Je te souhaite un bon dimanche<br /> Valérie.
Répondre
R
Ton reportage m'a beaucoup amusée!<br /> merci beaucoup Isa Marie!
Répondre
C
Excellent ton article sur la cueillette de champignons. C'est marrant car justement vendredi avec ma voisine nous avons ramasser une belle poêlée de roses des prés et surtout 1 kilo de petits<br /> mousserons odorants. Ici dans le sud-Ouest ils ne connaissent pas ces espèces la culture mycologique s'arrête aux Ceps de Bordeaux et aux girolles. Je te laisse car justement j'ai deux belles<br /> cuisses de lapin à cuisiner avec les mousserons ce sera sublime.
Répondre