Peter Doig, Reflets du Siècle, au Musée d'Orsay

Les peintres exposés de leur vivant dans un prestigieux Musée de la capitale ne sont pas légion. C'est le cas de l'écossais Peter Doig, dont les toiles s'affichent au Musée d'Orsay jusqu'au 21 janvier.

Je suis d'abord passée devant la salle un peu distraitement, puis je suis revenue sur mes pas pour découvrir... Et enrichir ma façon de regarder aussi.

C'était ma seconde grande découverte au Musée d'Orsay avec Louis Janmot, exposé pour son oeuvre Le poème de l'Ame, dans un tout autre genre.

Peter Doig (prononcer "Do" "Hig") est l'un des peintres les plus côtés de l'art contemporain. Ses toiles se vendent à prix d'or, l'une d'elles a été achetée 36 millions d'euro il y a deux ans.

Ses créations, de très grand format, expriment des atmosphères subtiles. A l'instar des grands classiques (qui à leur époque sont apparus pour la critique comme effrontément modernes) figuratifs, il campe des situations, des personnages comme saisis sur le vif (pourtant on sait qu'il peint en atelier) et sa peinture interroge.

Les couleurs sont surtout franches et vives, les scènes me semblent toujours un brin dérangeantes sans que je veuille analyser pourquoi.

On lui associe les noms de Hockney ou de Hopper, cela convient bien aux toiles de cette exposition.

• Des lumières irréelles, des personnages singuliers, et pourtant il retranscrit ce qui l'entoure
• Les sujets sont souvent graphiques
• Les couleurs ont une tendance acide, les paysages tropicaux font son succès

Du coup j'ai exploré sur le net pour trouver d'autres toiles que celles de l'exposition et certaines m'ont franchement attirée malgré mon étonnement premier à la découverte de ce peintre.

"Dans les salles 57 et 60, le peintre Peter Doig présente, à l’invitation du musée d’Orsay, son regard sur les collections. C’est avec une profonde humilité et beaucoup de méthode que l’artiste a opéré sa sélection tant sa passion pour l’histoire de la peinture et l’héritage du modernisme est fondamentale dans sa pratique artistique.

Peter Doig s’intéresse à la manière dont les évènements de la vie réelle imposent leur marque sur le temps et dépassent leur état matériel. En cela, il perpétue une tradition développée au XIX^e siècle, dans laquelle les artistes délaissaient un principe de représentation fidèle au profit d’une interprétation sensible de la réalité.

En établissant cette sélection, la nature est rapidement apparue à Peter Doig comme un point central : elle a toujours été un sujet emblématique pour les artistes. L’artiste a agencé ici des œuvres dans lesquelles il discerne une tension entre l’ordinaire et l’inconnu du monde. Il perçoit que cette tension alimente certains des instincts premiers de l’humanité, tels que la peur, l’amour et la violence. Chacun d’entre eux pousse l’homme à laisser son empreinte sur le monde, une réaction souvent amère au rappel que la nature nous dépasse. L’humanité riposte à sa manière pour forcer la nature à tenir compte de sa présence. Pour Peter Doig, cette dure réalité est à la fois douloureuse et belle."

Connaissiez vous déjà ce peintre ?
Avez vous vu l'exposition ?
Qu'en avez vous pensé ?

Epilogue

• A noter : juste à l'entrée des deux salles consacrées à Peter Doig, se trouve une toile de Jean Léon Gérôme, 1824 1904, qui s'affiche en contraste par son sujet hyper classique, représentant de jeunes grecs. Et c'est ce que j'adore au Musée d'Orsay.
  Comme pour la découverte de Louis Janmot, dont l'exposition jouxtait celle de Van Gogh à Auvers sur Oise...

Peter Doig
Reflets du Sicle
Musée d'Orsay
Jusqu'au 21 janvier

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