Rencontre avec Patrick Roger, Mof, interviewé par Jérôme Bonaldi
Quand deux fortes personnalités se rencontrent... Quel plaisir ! Cette semaine j'ai eu la chance de participer à une soirée découverte
durant laquelle il a beaucoup été question de chocolat et un peu de philosophie de la vie aussi.
Je ne vais pas ici retranscrire la biographie du talentueux chocolatier Meilleur Ouvrier de France Patrick Roger. Ce n'est pas mon rôle et vous trouverez tous les éléments principaux sur son
site.
Mais je prends plaisir à vous raconter le duo qu'ils ont offert, avec le tout aussi talentueux journaliste, à la poignée de gourmands et d'épicuriens spectateurs et auditeurs ce
soir là... Cela s'est passé à l'étage de la boulangerie "Joséphine", qui est un petit trésor d'ambiance cosy...
On y a découvert que ce qui a motivé la pugnacité du petit garçon, il y a 44 ans, ce sont les courses de moto, qui faisaient sa joie lorsqu'il y assistait les jours de
fête. Puis il a quitté le Perche, où son prère tenait une boulangerie, pour faire un apprentissage en pâtisserie puis en confiserie, où il a rencontré la matière
"chocolat".
A l'époque les métiers de bouche n'étaient pas aussi en vogue que maintenant. Nos parents nous demandaient plutôt
de passer notre bac, condition sine qua non d'un avenir dans la société.
Le pied de nez géant que l'apprenti à fait à tous a été d'abord le kick de la moto, puis il a pris le vent à une
vitesse fulgurante. Pour devenir le formidable artisan artiste chocolatier connu partout dans le monde.
On sent que Jérôme Bonaldi, lorsqu'il le presse de questions précises, courtes, rythmées, savoure la progression dans les
réponses...
On comprend que Patrick Roger a fait un grand nom de deux prénoms parce qu'il était né pour réussir, il a la grâce, il est artiste
de la vie.
Ce qui l'a formé ? La rigueur et le travail. Adolescent il devait commencer en boulangerie dès 2 h du matin et il ne s'agissait pas de
traîner. Le travail était physique et répétitif. Il a même travaillé plus de 20 h par jour. C'est à son passage chez Pierre Mauduit qu'il doit l'amour du chocolat.
Et à la motivation au tout début de gagner de l'argent pour pouvoir se payer ses motos... Très vite c'est la passion pour son métier qui a pris le relais, même si la moto fait toujours
partie intégrante de sa personnalité.
Le secret pour tenir ? Les micro siestes. Et pourtant il nous rappelle que le luxe
c'est de pouvoir dormir. Suffisament, pour ne pas s'endormir. Je réalise qu'il a mille fois raison...
Il a remporté le World Master Chocolate en même temps que l'ame du chocolat...
Avec quel vin déguster un chocolat de qualité ? Aucun : avec de l'eau ?
Mais comment se laver le palais entre deux dégustations ? Avec un bon pain... Comme celui de la boulangerie Joséphine par exemple !
Le secret c'est la qualité. Revenons au chocolat. Savoir choisir les produits de terroir, chercher les meilleures plantations de cacao... L'homme est passionné, il fait le lien avec panache
entre ce qui est essentiel, la matière première, et la technologie, qui permet de démultiplier ses talents. Tout en étant sculpteur de chocolat...
La meilleure façon de vous en persuader ? Entrer dans une de ses boutiques, goûter un petit carré brun nommé "Instinct", fermer les
yeux et savourer...
En partant je prends quelques clichés de cette formidable boulangerie où s'est tenue la soirée, mais qui n'est pas une boutique de
Patrick Roger, (69 avenue Marceau paris 16ème) en me promettant d'y revenir avec une copine, prendre un thé ou déjeûner...
Boutique Patrick Roger, 3 place de la Madeleine Paris 8ème entre autres...
Boulangerie Joséphine,
69 aenue Marceau Paris 16ème
http://www.josephine-boulangerie.com
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