Ingrédients tabous...
Que ce soit pour leur aspect, pour leur saveur ou ce qu'ils représentent, certains
ingrédients restent tabous. Aux confins du comestible, ou même dans le camps du juste impossible, il est des mets qui ne pourront jamais venir jusqu'à nos assiettes alors qu'ils sont préparés
chez d'autres.
Les raisons des dégoûts et tabous peuvent être religieuses, affectives, ou imposées par des modes ou des dictacts. Nos amis anglais ne mangent pas de
lapin et je ne mangerai pas de cheval. Le
poulpe a une texture déconcertante et ses tentacules pleines de ventouses font appel à une sensation étrange... Mais
bien préparé il est fondant et goûteux... Les insectes que l'on imagine comme une réponse possible à la famine menaçante me verront me
dessécher sur place avant que je ne les croque !
Le jour où on m'a dévoilé que les beignets savoureux dont je venais de me délecter étaient de la cervelle, j'ai eu des envies
meurtrières et pour rien au monde on ne me fera manger du coeur. Pourtant je me régale avec un bon boudin... Sans oser un seul instant imaginer quelles ont été les étapes de sa venue à table. La mise à mort d'un animal par ma faute m'est
parfaitement insupportable. Sauf les poules... J'ai toujours trouvé que les poules avaient un côté idiot et je pense que je serais capable de tordre le cou d'une d'entre elles si ma survie en
dépendait. Lorsque je dis "je pense", rien n'est vraiment sur... Par contre je ne pourrais pas penser tuer une oie ou même un canard et encore moins un pigeon. Il y a quelques mois la couverture d'un magazine présentait une tête de
veau qui m'a franchement choquée et lorsque je suis allée à la grande soirée "canard
exquis" j'ai soigneusement évité le chef qui préparait des plats à base de langue de canard. D'ailleurs si je me régale du foie
gras, il ne me faut pas trop penser à la vie du pauvre canard qu'on a engraissé... Idem avec les escargots ou tout autre être vivant :
si je devais l'occire pour le manger je deviendrais définitivement végétarienne...
Que dire du chou ? Et du beurre, que les nutritionnistes tendent à nous faire
remplacer par l'huile d'olive ? Et le sucre ? et les fraises tagada alors ???
Le curseur de nos réticences et de nos tabous est mouvant et empreint de nos institutions culturelles et de nos besoins primaires.
Parce que les nourritures ne sont pas que spirituelles...
Et vous, quelles sont vos limites culinaires ?
Avez vous déjà goûté, de gré ou par surprise, des mets impossibles ?
Que ne mangerez vous jamais pour rien au monde ?
Avez vous déjà bravé vos peurs juste pour découvrir de nouvelles sensations ?
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