L'anis Pontarlier, anecdote rigolote...

Comme je vous l'ai raconté plus avant, lors de mon escapade dans le Haut-Doubs pour cuisiner le savoureux Mont d'Or j'ai rapporté dans mes bagages différents produits du terroir.
Parmi eux, le délicieux et très fin Anis Pontarlier, cet apéritif de Franche-Comté

élaboré à partir d'anis vert dans des alambics centenaires. On le déguste additionné d'eau fraîche et éventuellement de sucre, un peu à la manière de l'absinthe. Sa saveur est très légère mais attention son degré d'alcool est de 45°...
Si le pastis est le fruit d'une macération, le Pontarlier est, lui, obtenu par distillation. 

L'anecdote rigolote est toute relative... En 1901 un petit incendie mal maîtrisé se répandit très vite aux faubourgs de la ville de Pontarlier. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre et c'est un ouvrier de la distillerie qui eût la présence d'esprit d'ouvrir les vannes des cuves de la distillerie, qui se trouvait à quelques encablures. Il laissa ainsi l'alcool s'écouler puis se déverser dans le Doubs, qui coulait juste à côté. Bon réflexe car vous imaginez le sinistre feu d'artifice qu'aurait provoqué un incendie dans la distillerie. Très vite la rivière se transforma en apéritif géant, tout le monde, et notamment les militaires de la caserne qui était implantée aux abords de la ville, se régalant de cette bonne fortune. On raconte même qu'ils buvaient leur apéritif directement dans leur casque ! 

Pour ma part j'ai cuisiné le Pontarlier en l'associant à un des poissons les plus fins : le bar. La recette, facile et pourtant très raffinée, est ici (clic)... 

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